– Samantha Paul
La succursale de Saint-Félicien du concessionnaire Tigercat, Wajax, propose une formule gagnante qui aide ses clients à surmonter certains de ces défis régionaux.
Saint-Félicien, une ville d’environ 11 000 habitants, se trouve à l’ouest du magnifique lac Saint-Jean, à 280 kilomètres au nord de Québec. Outre la chasse, la pêche et les produits laitiers, l’autre moteur économique historiquement prédominant dans la région est le bois de sciage. Le bois à pâte, quant à lui, a notablement contribué à l’économie locale à partir des années 1970. Cette succursale de Wajax est principalement axée sur l’exploitation forestière et couvre une très grande partie du centre du Québec, desservant des clients dans un rayon de douze heures de route.
Le personnel de bureau de la succursale de Wajax à Saint-Félicien. (G-D) : Sylvain, Dominic, Ghislaine, Gilles, Chantale, Bruno, Pierre, Frederic, Denis, Matthieu, Eric, Jonathan.
Les entrepreneurs forestiers effectuent ici des doubles quarts, cinq jours par semaine, accumulant ainsi un grand nombre d’heures sur une courte période. Les doubles quarts imposent une pression supplémentaire sur la réduction des temps d’arrêt, car le temps perdu ne peut pas être récupéré. Les temps d’arrêt impliquent, sans exceptions, moins de mètres cubes au sol. Les autres régions voisines peuvent n’effectuer qu’un seul quart par jour, ce qui leur donne plus de flexibilité pour récupérer le temps perdu, mais les clients de la région de Saint-Félicien ne peuvent pas se permettre ce luxe.
« Chaque semaine, nous mettons une nouvelle machine près de la porte d’entrée pour la montrer. Dans cette région, les machines sont nécessaires immédiatement. Si elle n’est pas dans la cour, ils iront voir ailleurs », explique Sylvain.
Les distances de transport jusqu’à l’usine s’allongent et les diamètres moyens des billes diminuent. Les exploitants engagent des dépenses plus élevées et la seule façon de compenser les marges perdues est d’obtenir une productivité plus élevée. Le temps d’arrêt est une véritable menace pour la productivité. « Quand vous êtes si loin au nord, vous ne pouvez pas arrêter un gars pendant plus d’une journée. Si vous le faites, il vaut mieux avoir une bonne raison », explique Sylvain Bonneau, directeur de la succursale Wajax de Saint-Félicien. « C’est pourquoi la maintenance préventive est si importante et la raison pour laquelle vous verrez plus d’une vingtaine de clients différents dans la succursale travaillant sur leur équipement lors de la rupture printanière. »
Rupture printanière
Cette pause dans l’activité de récolte a lieu pendant le dégel du printemps, généralement en avril et en mai, lorsque le sol est trop mou pour supporter les machines forestières. L’objectif de la rupture printanière est évident : procéder à la révision complète de chaque machine, pour réduire au minimum les temps d’arrêt non planifiés pendant la saison de travail suivante. Les clients et les mécaniciens des concessionnaires travaillent côte à côte afin de préparer la machine aux exigences de la nouvelle saison. L’autre avantage du programme annuel de maintenance préventive est le fait que les techniciens travaillent dans un magasin chaud, sec, bien éclairé et entièrement équipé, par opposition à un bord de route sombre et glacé dans un camp isolé.
Assistance et support de première classe
Le personnel de la succursale de Saint-Félicien est pour le moins impressionnant. La passion et l’expérience de chaque membre de l’équipe se font ressentir dès que l’on franchit la porte d’entrée. Le succès de l’équipe est dû en grande partie au leadership solide de Donat Massie, à la tête de la succursale depuis 32 ans. Il a laissé un héritage solide et durable derrière lui lorsqu’il a pris sa retraite l’année dernière. « Tout au long de mes années d’activité, cette succursale s’est particulièrement distinguée par son expérience en matière de maintenance et de réparation », explique le directeur régional de Tigercat au Québec, Yannick Lapointe. « Les clients parlent. Ils connaissent donc l’expérience de Wajax, qui constitue un argument de vente déterminant. »
Les clients portent des combinaisons rouges et le personnel de Wajax est en bleu. Dominic Langlois, responsable de service, doit savoir à tout moment qui est mécanicien de Wajax et qui est client.
Cette succursale particulière entretient plus de 200 machines Tigercat pour des clients allant de Baie-Comeau à Mont-Laurier. L’équipe d’entretien doit gérer ses ressources aussi efficacement que possible. Bruno Villeneuve est le superviseur de l’entretien sur le terrain. Il joue un rôle essentiel dans l’assurance de l’entretien pour les clients tout au long de l’année. L’objectif principal de Bruno est de pré-diagnostiquer le problème du client par téléphone avant d’envoyer le mécanicien, en s’assurant que celui-ci dispose des bons outils et des bonnes pièces afin qu’il ne fasse le voyage qu’une seule fois. Bruno reçoit en moyenne 120 appels par jour. Une fois que l’horloge affiche 18 h le vendredi et que les appels cessent, Bruno organise la semaine suivante pour ses cinq techniciens de terrain. La planification et l’organisation des techniciens pour optimiser leur temps sont essentielles au succès de l’entreprise.
« Tout le monde est entièrement dévoué au travail. Tout le monde se sent concerné par la prospérité de l’entreprise. C’est un véritable effort d’équipe », explique Sylvain.
« Nous sommes capables de tout réparer. Il n’y a rien que nous ne puissions réparer », explique le directeur de succursale, Sylvain Bonneau. « Les clients viennent de partout pour réparer leurs machines ici. Ils savent que leur problème sera réparé en toute sécurité et rapidement. »
Le responsable de l’entretien, Dominic Langlois, a du pain sur la planche tout au long de l’année, mais la rupture printanière est une période particulièrement intense. Lorsqu’un client apporte pour la première fois sa machine ou sa flotte pour un service de révision, Dominic et lui abordent et définissent une liste de travail, un calendrier et un budget. À la fin du processus, Dominic fera un test complet de chaque machine pour s’assurer que le travail a été complété comme indiqué.
Le département des pièces de rechange est géré par Pierre Bouchard. La succursale dispose d’un inventaire de pièces pour une valeur de 1,2 million de dollars dont 900 000 $ seulement pour Tigercat. « Nous avons un taux de remplissage de neuf pièces sur dix. Nous avons en stock neuf pièces sur les dix qui nous sont demandées. Habituellement, le seul moment où je ne peux pas remplacer une pièce [commande] est lorsque deux clients demandent la même », explique Pierre. « Nous disposons de tout ce dont le client peut avoir besoin d’entretenir, neuf ou ancien (modèles de machines). »
Le flux de pièces dans la succursale est important, avec un ramassage des pièces les lundis et vendredis. Au cours de la saison de travail, les clients prennent la route vers leur site d’exploitation ou en reviennent pour le week-end. La succursale reçoit en moyenne 100 personnes durant ces jours de trafic élevé. Un comptoir de pièces est en place rien que pour le magasin, plus un autre comptoir pour les clients, à l’entrée.
La sécurité est la priorité absolue. Les clients doivent signer lorsqu’ils arrivent. La succursale met à disposition des clients des casques, des lunettes et des gilets de sécurité dès leur arrivée dans le magasin. Un harnais coloré permet de visualiser les niveaux de hauteur qui exige d’en porter un.
« Ces entrepreneurs forestiers achètent ces machines car ils savent qu’ils seront bien pris en charge », explique Yannick. « Quelle que soit la marque, vous n’aurez rien sans un bon service d’entretien. »
Dans le hall d’entrée de la succursale, deux murs sont couverts de photos de clients satisfaits, accrochées par le spécialiste des ventes, Jean-François Chrétien. Cela permet de rappeler constamment pour qui travaille l’équipe du service après-vente et ce qu’elle essaie d’obtenir.
Entendu à l’atelier
Client : Michael Lavoie, Forestier LOLUC Inc.
Localisation du site d’exploitation : Nord du lac Saint-Jean, à quatre heures de route de la succursale.
Machines à l’atelier : abatteuse-façonneuse H860C de Tigercat avec 35 000 heures de fonctionnement et abatteuse-façonneuse H855C de Tigercat avec 18 000 heures de fonctionnement.
Mécanicien de Wajax, Clancy Allard avec le client de Tigercat Michael Lavoie, travaillant sur son abatteuse-façonneuse H855C.
Somme dépensée durant cette rupture printanière : 100 000 CAD.
Temps moyen à l’atelier durant la rupture printanière : deux semaines.
Michael atteint environ 85 % du temps de fonctionnement, en comptant la maintenance régulière, le ravitaillement et le changement de quart. Une machine ne peut travailler que vingt heures par jour, soit 100 heures par semaine. Elles ne peuvent pas travailler une heure de plus.
« Nous avons besoin de ce temps de disponibilité, c’est pourquoi nous venons ici et dépensons cette somme, de manière à ne pas nous arrêter pendant la saison hivernale », explique Michael. « La succursale de Saint-Félicien est très bonne dans l’organisation des machines et la division des tâches. Une personne travaillera sur la soudure, tandis que quelqu’un d’autre s’occupera de l’usinage, avec un mécanicien travaillant sur la machine dans la cour. »
Client : Rémy et Carol Simard, Multi RS Logging.
Localisation du site d’exploitation : nord du lac Saint-Jean, à cinq heures de route de la succursale.
Machines à l’atelier : abatteuse-façonneuse à chenilles H855C Tigercat ayant été utilisée pendant 12 000 heures.
Les clients Rémy et Carol Simard préparant leur abatteuse-façonneuse à chenilles H855C aux exigences de la nouvelle saison.
Somme dépensée durant cette rupture printanière : 15 000 à 20 000 CAD.
Temps moyen à l’atelier durant la rupture printanière : une à deux semaines.
Multi RS Logging a changé de marque dans le passé, car le propriétaire, Rémy Simard, n’était pas satisfait du service d’entretien. Maintenant, il travaille avec la marque qu’il veut et reçoit le niveau de service dont il a besoin.
« Nous pouvons appeler Bruno et faire réparer notre machine en cinq minutes par téléphone. C’est très utile. Les faibles coûts d’exploitation de Tigercat sont imbattables. La maintenance est peu coûteuse et efficace en comparaison avec l’investissement réalisé. Le bénéfice est important et la valeur de revente est là », explique Rémy.